Malgré ses succès incontestables obtenus pendant la Grande Guerre, ce n'est qu'en 1922 que l'aviation militaire devint réellement autonome et se spécialisa (notamment par le biais de la création de groupes et de régiments de chasse, de bombardement et d'observation), tandis qu'un ministère de l'Air était mis sur pied six années plus tard, en septembre 1928. A cette époque, la dénomination exacte de l'aviation française était « Forces aériennes de Terre », ce qui en dit long sur le rôle que les « terriens » voulaient lui voir jouer... La grande majorité des appareils restait en effet dédiée à l'observation (60 % sur les 1 250 disponibles), le restant étant partagé entre des missions de chasse (28 %) et de bombardement ( 1 2 %). L'infanterie était donc, encore et toujours, la reine des batailles... En 1 933, le nouveau ministre de l'Air, Pierre Cot, créa l'État Major général des Forces aériennes, l'expression « Armée de l'Air » étant alors employée pour la première fois. Trois missions essentielles lui furent attribuées : la défense aérienne du territoire, la lutte pour la maîtrise de l'air et la coopération avec les forces terrestres et navales. Ce n'est en fait qu'en juillet 1934 que l'Armée de l'Air fut réellement mise sur pied, les termes utilisés étant modifiés car jugés trop proches de ceux de l'Armée de Terre, le mot escadre remplaçant notamment celui de régiment.
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