Overlord. Ce mot à lui seul évoque un des tournants de la seconde guerre mondiale, rendu célèbre par le livre de Cornelius Ryan «Le jour le plus long». Le débarquement des forces alliées a regroupé sur les côtes du Cotentin, Américains, Anglais, Canadiens Polonais et Français en une formidable coalition. Initialement prévu sur les plages du Pas de Calais, au nord de la France, ce débarquement devait répondre à trois exigences majeures. Le soutien aérien devait être possible, les plages devaient pouvoir accepter un flux massif de troupes avant et après les opérations, et une infrastructure portuaire devait exister non loin de là. Cette région étant la plus défendue militairement et géographiquement, elle se prêtait mal à une exploitation rapide ultérieure de la tête de pont, en cas de réussite du débarquement. De plus, aucun port utilisable près des zones de combat n'était disponible. C'est finalement La Normandie qui sera retenue. La presqu'île du Cotentin protégeant les ports artificiels «Mulberry I et II» devant y être acheminés, Cherbourg devait devenir un objectif prioritaire, et être pris dans les deux semaines suivant le jour J. Ce port était d'une nécessité vitale pour acheminer troupes et matériels de renforts. De l'autre côté, Caen et sa région dotée de nombreux points d'atterrissage possibles. Ce sera la plus grande opération amphibie de tous les temps.