Rommel décrit avec optimisme la situation de l'Afri-kakorps après la bataille de Tobrouk : «Notre victoire de Tobrouk nous avait coûté cher. Les semaines de dure bataille contre un ennemi supérieur en effectifs et en matériel avaient marqué mes troupes. A présent, toutefois, grâce à un butin considérable — munitions, carburant, ravitaillement, matériel militaire de toute sorte — nous pouvions nous refaire, une fois de plus, en vue d'une nouvelle offensive (...) Je voulais à tout prix empêcher les Britanniques de se rétablir sur un nouveau front, grâce à des formations nouvelles venant du Proche-Orient (...) Nous voulions donc surprendre la 8th Army par une attaque-éclair et la contraindre à la bataille avant qu'elle ait pu recevoir des renforts du Moyen-Orient. Au cas où nous réussirions à détruire les restes en mauvais état qui avaient échappé à la bataille de Marmarique, ainsi que les deux divisions d'infanterie intactes déjà mentionnées — ce qui n'était nullement impossible — il ne resterait rien aux Britanniques pour nous fermer l'Egypte ou arrêter notre avance sur Alexandrie et le canal de Suez.»