Monday, December 28, 2009

Steel Masters No.03


Les premiers cas d'emploi de l'hélicoptère remontent à la fin de la Seconde Guerre mondiale mais, souffrant d'une motorisation nettement insuffisante, leur rôle reste alors très marginal. En 1951, une unité américaine de Sikorsky H-19 est envoyée en Corée et s'acquitte de missions diverses comme la pose d'unités sur les arrières de l'ennemi ou l'évacuation de blessés. Très vite, ce type d'action toute nouvelle va se banaliser mais le petit nombre de machines disponibles en limitera l'emploi. A la même époque, la France mène un combat en Indochine, contre le Vietminh, sur un terrain comportant montagne, jungle dense et deltas inondés, dans un climat pénible. Quelques hélicoptères sont utilisés par nos forces, mais essentiellement pour l'évacuation des blessés. Certains officiers du corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient pressentent alors l'avantage déterminant que fournirait l'hélicoptère dans les immenses jungles d'Indochine et envisagent une nouvelle tactique fondée sur la mobilité pour contrer la guérilla vietminh. Mais le désastre de Diên Biên Phu met un terme à la guerre avant tout début de réalisation de réels moyens héliportés. A peine l'Indochine perdue, commence en 1954 une autre guerre, en Algérie. Tirant les leçons de sa défaite en Asie, l'armée française met cette fois « le paquet » et applique les projets élaborés pour l'Indochine. A la fin de la guerre, en 1962, plus de 600 hélicoptères à cocardes tricolores assurent transport, évacuation, reconnaissance et appui-feu, ce dernier emploi, entièrement nouveau, étant systématique dans l'armée française. Ayant suivi avec intérêt les opérations héliportées menées en Algérie, les Américains étudient à leur tour la création de ces unités d'un genre nouveau. Ainsi naît la 11e division d'assaut aéromobile, mise sur pied à titre expérimental. On lui adjoindra la 10e brigade de transport aérien, nouvellement créée pour assurer le transport par hélicoptères.