Après l'attaque japonaise sur Pearl Harbor, l'Amérique entre en guerre. Deux semaines plus tard, Churchill se rend à Washington, pour la conférence Arca-dia. Les Américains donnent leur priorité à la destruction de l'Allemagne, jugée comme plus dangereuse que le Japon. Encore reste-t-ll à définir une stratégie commune et précise avec les Anglais. Or, les propositions de Churchill ne rencontrent qu'incompréhension et opposition. En effet, le premier ministre britannique refuse l'idée d'une attaque directe contre l'Allemagne et préconise d'affaiblir d'abord l'ennemi par des raids aériens, par son blocus et par des attaques périphériques contre ses alliés ou sur ses points faibles. Tout ceci n'étant accompagné d'aucune date précise. Cette apparente pusillanimité de Churchill trouve ses racines, comme chez tous les politiciens ou généraux âgés, dans la Première Guerre mondiale ; les souvenirs des hécatombes sur le front occidental sont extrêmement dissuasifs et Churchill sait qu'une nouvelle saignée mettra un terme définitif à l'Empire britannique.