Ce repli se déroule dans de mauvaises conditions, en raison de l'état des routes et du flot de réfugiés grecs qui fuient l'ennemi, sans parler d'éléments en repli de l'armée grecque. Lorsque les B et C Squadrons arrivent à Ptomelais, ils n'alignent plus respectivement que six et quatre chars, les autres étant tombés en panne si l'on en croit Liddell-Hart, mais il est tout de même curieux que les chars britanniques tombent plus souvent en panne qu'ils ne sont détruits par l'adversaire. Le champion de cricket sud-africain Bob Crisp, qui est officier dans l'un des escadrons du 3rd RTR, raconte, dans son livre Les dieux étaient neutres, comment tant de chars sont abandonnés sur place : « J'étais aveuglé par la neige fondue et le char s'enfonçait dans la boue des champs. J'avais ordonné aux chefs de chars de ne pas tenter de virer avant d'être sur un sol ferme. Néanmoins, l'escadron semait la route de chars en panne et quand, à la fin d'une nuit glaciale [celle du 11 au 12 avril], j'appris que cette action n'était qu'une fausse alerte, il ne restait plus qu'à rentrer et compter les victimes de cette progression inutile. »
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