Monday, September 21, 2009

Armes Militaria Magazine Hs 14


Le premier plan véritablement précis est fourni par l'état-major d'Eisenhower le 17 décembre 1943. Il prévoit un débarquement en Provence en môme temps qu'en Normandie, avec au total, une dizaine de divisions : quatre américaines et six ou sept françaises, dont trois participeraient à l'assaut proprement dit. Alors que le plan s'affine, l'opposition à l'opération Anvil ne cesse de s'accroître. Le général Wilson ne veut pas que ses forces en Italie soient affaiblies par une autre campagne, tandis que de l'Imagination fertile de Churchill est né un nouvel enfant : l'option Liu-bliana, une percée jusqu'au cœur de l'Europe orientale, depuis I'Istrie jusque dans les plaines de Hongrie et d'Autriche, avec Vienne comme objectif final. Pour cela, il sera nécessaire de franchir les Alpes par la route construite entre l'Autnche et Trieste au siècle précédent, dans la région de Liubliana. Pendant des mois, Churchill va s'accrocher à ce plan. Mais le plus grand risque de suppression d'-Anvil est dû à la décision d'Eisenhower d'élargir le front d'assaut en Normandie de trois à cinq divisions, ce qui implique un effort accru dans les moyens de traversée de la Manche. Or, les péniches et singulièrement les LST, sont en nombre nettement insuffisants pour permettre deux débarquements simultanés aux deux extrémités de la France. En mars 1944, les Américains sont forcés de se résoudre à reporter Anvil de deux mois, afin de laisser le temps à une partie de la flotte de rejoindre la Méditerranée.