Friday, September 11, 2009

Armes Militaria Magazine Hs 08


Le canon de 47, autre arme belge de très grande qualité, tant par sa précision que par ses performances balistiques (aucun blindage de l'époque ne résistait à son obus de rupture) disposait d'un mode de traction tout terrain grâce à ses chenillettes (...) Points faibles que j'eus l'occasion de constater pendant la campagne : tout d'abord, ses dimensions en faisaient une cible de choix au contact de l'ennemi, son camouflage étant malaisé. Ensuite, sa mise en batterie demandait trop de temps, car l'arme tirait sur plate-forme, les roues préalablement relevées du sol à l'aide de leviers.» On notera que le mortier de l'armée belge n'est autre que le petit minenwerier allemand du premier conflit mondial, une arme idéale pour la guerre de tranchées, mais bien lourde et encombrante pour la guerre de mouvement. Quant à son successeur, le Mo 76 FRC (Fonderie royale des canons), il n'est qu'une amélioration du 76 allemand, tout aussi lourd. Au niveau de l'artillerie, l'armée belge souffre d'une faiblesse due à la multiplicité des modèles. Ainsi, la DCA « comprend des matériels de 75 anciens (de cinq modèles différents, dont trois de 88 allemands retu-bés), et deux matériels modernes », le 40 Bofors et le 94 Vickers.

Armes Militaria Magazine Hs 06


Dès son arrivée au Caire, Auchinleck commence la préparation de sa future offensive qui doit effacer la désastreuse impression de l'opération Battleaxe. Pour cela, il veut avant tout prendre son temps. Il s'est vite rendu compte que l'échec de Wavell était principalement dû à la précipitation en quelque sorte imposée par les pressions de Churchill. Cette fois, l'opération sera préparée dans ses moindres détails et les hommes seront convenablement entraînés. Auchinleck jouit d'un immense avantage sur Wavell : il dispose de la confiance du premier ministre. Son autre atout est de savoir qu'il va pouvoir bénéficier sous peu de l'aide américaine en matériel. En effet, les premiers chars légers M3 doivent arriver en Egypte à la fin de l'été 1941, ce qui va permettre de disposer de réserves suffisantes pour une offensive de grande envergure. En outre, les usines anglaises fournissent aussi du matériel en nombre, principalement un nouveau char d'infanterie, le Valentine, qui commence à remplacer le Matilda, trop lent pour espérer échapper aux canons antichars allemands. Le Valentine, lui, possède une vitesse supérieure, quoiqu'encore nettement insuffisante, mais il est surtout d'une robustesse à toute épreuve, ce qui est loin d'être le cas du nouveau Cruiser tank qui arrive aussi en quantité, le Crusader.

Armes Militaria Magazine Hs 02


Ainsi, les Canadiens combattent au sein de divisions totalement calquées sur le modèle britannique, ce qui est parfaitement logique pour une nation du Common-wealth. Au vu des circonstances, il est également normal que la 1re division blindée polonaise soit du modèle anglais, puisque c'est dans ce pays que se sont réfugiés les combattants polonais après le désastre de septembre 1939 et la chute de la France, en juin 1940. La 2e division blindée française, quant à elle, a été formée en Afrique du Nord à partir des éléments de la colonne mobile Leclerc. Ce sont les Etats-Unis qui ont fourni la totalité du matériel, comme dans le cas de la plupart des divisions françaises constituées à partir de 1943 en AFN. Il est donc tout naturel que l'organisation de la division soit du modèle américain. Ainsi, avant le débarquement, deux grands types de divisions blindées existent dans ia coalition commandée par le général Eisenhower. Mais ni l'armée américaine, ni l'armée britannique ne sont totalement homogènes dans la composition de leurs unités blindées. Chez les Américains, deux réorganisations importantes de l'arme blindée ont vu la création tout d'abord de divisions dites lourdes en 1942, puis de divisions légères, en 1943. Et sur les six Armored Divisions qui vont combattre en Normandie, deux sont du premier type et quatre du second.

Armes Militaria Magazine Hs 04


Le plan français qui mûrit longuement pendant les huit mois d'inactivité de la drôle de guerre est appelé « manœuvre Dyle », puis « manœuvre Dyle-Breda ». Dès le début de la guerre, Gamelin s'est douté qu'une attaque allemande ne pourrait guère passer que par la Belgique, en raison de la garde formidable montée par la ligne Maginot à la frontière franco-allemande. Une telle déduction apparaît d'ailleurs clairement aux yeux de tous, mais la réflexion de Gamelin est intéressante en ce qu'elle dépasse le simple cadre de la Belgique. Pour le général en chef français, il est évident que les Allemands envahiront aussi les Pays-Bas et le Luxembourg. Dans un premier temps, Gamelin envisage de porter des troupes — au minimum des avant-gardes —sur l'Escaut, en cas d'attaque allemande. Ceci permettrait de créer un front solide derrière une coupure naturelle, de protéger efficacement le bassin houiller du Nord et l'agglomération lilloise, et enfin de soutenir l'armée belge. En cas d'invasion de la Belgique, il serait en effet illusoire de vouloir protéger la frontière franco-belge, quasiment indéfendable, des villes comme Roubaix et Tourcoing se situant exactement sur la ligne frontière.